mercredi 20 juin 2012
Tante Jeanne et le mariage estrosien.
vendredi 2 septembre 2011
Tante Jeanne et l’enveloppe de Liliane
Cagades recueillies par Christian Gallo - © Le Ficanas ®
samedi 14 mai 2011
Tante Jeanne et les jumeaux de Carlita
lundi 11 octobre 2010
Tante Jeanne et les vidéos-amendes.
jeudi 30 septembre 2010
Tante Jeanne et la nouvelle Marianne.
lundi 19 avril 2010
Tante Jeanne et les caméras de surveillance.
lundi 22 mars 2010
Tante Jeanne et les résultats des élections
mercredi 10 février 2010
Tante Jeanne, les pins, le Carnaval et l’écologie.
lundi 30 novembre 2009
Tante Jeanne et le mariage gris
Le Ficanas : Bonjour ma tante, c’est quoi cette histoire de mariage gris ? Tu vas te marier ?
Tante Jeanne : Que babatchou tu fais ! Je me suis supporté ton oncle pendant cinquante ans, tu ne crois pas que je vais recommencer ! il s’agit de Fine.
Le Ficanas : Fine ? Ton amie d’enfance ? Mais elle a au moins quatre-vingts ans !
Tante Jeanne : Au moins ! Si ce n’est plus ! Je dirais même beaucoup plus !
Le Ficanas : Et un appartement de 150 m2 à Cimiez, en plein soleil avec une terrasse…
Tante Jeanne : Et voilà. Tu as mis le doigt dessus. La Fine elle a rencontré un babi, tu sais le genre brêle en braillette, et elle a épousé. Un mariage gris !
Le Ficanas : C’est un nord-africain ? Un chinois ? Un sud-américain ?
Tante Jeanne : Pire !
Le Ficanas : Un noir ? Un lapon ? Un vietnamien ?
Tante Jeanne : Pire, mon neveu, pire ! Il y a deux mois, elle a épousé un français !
Le Ficanas : Mais Fine elle est française. Si elle épouse un français, ce n’est pas un mariage gris !
Tante Jeanne : Que niocou! Il y a des jours, je me demande où tu es né ! Fine, toi, moi, nous sommes tous nés à Nice. Et tu sais bien que tout ce qui n’est pas niçois est étranger, français inclus ! Donc Fine elle vient de faire un mariage gris. Son babi, il l’a épousé pour devenir nissarte !
Le Ficanas : Propi, il y a que toi pour se mêler de ce genre de chose.
Tante Jeanne : Non il n’y a pas que moi. Regarde l’autre au gouvernement, celui qui me donne le girou à forcer d’aller de gauche à droite…
Le Ficanas : Besson.
Tante Jeanne : Il s’attaque aux « escroqueries sentimentales à but migratoire ». C’en est une.
Le Ficanas : Mais il est né où son mari à Fine ?
Tante Jeanne : Saint Laurent du Var. Tu vois ? C’est bien un étranger !
Le Ficanas : Faï tira, ma tante, faï tira. Ils leur restent quoi à vivre ?
Tante Jeanne : Pas à moi mon neveu : A viei cat jouvi rateta.
Le Ficanas : Laisse vivre les vingt ans qui leur reste et on n’en parlera plus.
Tante Jeanne : D’elle non, de lui oui…
Le Ficanas : Et pourquoi ?
Tante Jeanne : Parce que son nouveau mari, il vient d’avoir dix-huit ans ! Ben djugat !
Cagades recueillies par Christian Gallo © Le Ficanas ®
vendredi 16 octobre 2009
Tante Jeanne et feu la CUNCA
Le Ficanas : Ca va ma tante ?
Tante Jeanne : Oui mon neveu,ça va… Comme les impôts…
Le Ficanas : Je suis passé te voir, car il faut que tu arrêtes de dire la CUNCA en parlant de la communauté d’agglomération de Nice Côte d’Azur.
Tante Jeanne : Et tu veux que je dise quoi ? Avant on disait la CANCA.
Le Ficanas : Oui, parce que c’était la Communauté d’Agglomération Nice Côte d’Azur. Ça faisait CANCA. Maintenant c’est la Communauté Urbaine Nice Côte d’Azur.
Tante Jeanne : Alors, je ne suis pas falabraque, ça fait CUNCA.
Le Ficanas : Oui mais ils ne veulent pas. Il faut dire Nice Côte d’Azur !
Tante Jeanne : Da bouon ! Ça change tout le temps. Moi je m’y étais faite à CUNCA. Je ne vais pas m’emboucaner pour si peu.
Le Ficanas : Tu t’étais surtout fait au surnom que tu avais inventé, la Cuncaracha ! Une allusion à la cucaracha.
Tante Jeanne : « La cucaracha, la cucaracha,
Ya no puede caminar ;
Porque no tiene, porque le falta
Marijuana que fumar »
Le Ficanas : Tu sais ce que cela veut dire ?
Tante Jeanne : « Le cafard, le cafard,
Ne peut plus marcher ;
Parce qu’il n’a pas, parce qu’il lui manque
De la marijuana à fumer »
Le Ficanas : Franchement ma tante, chantonner ce genre de chose. Vis-à-vis de notre communauté urbaine, ça ne fait pas très sérieux ! Les services de presse nous ont dit « Nous vous serions reconnaissant, à l’avenir, ne plus utiliser le terme “CUNCA” et de le remplacer par l’appellation correcte: “Nice Côte d’Azur”. »
Tante Jeanne : Ça fait aéroport. Et toi, tu vas obéir, comme un gentil journaliste babatchou. Moi non. Je dirais donc la Cuncaracha parce que l’on ne doit pas dire la CUNCA. Je ne veux pas leur faire de la peine, mais j’ai envie de les faire bisquer parce qu’ils doivent avoir la bambane !
Cagades recueillies par Christian Gallo - © Le Ficanas ®
dimanche 11 octobre 2009
Tante Jeanne et le métro.
Le Ficanas : Oui ma tante, quoi de neuf ?
Tante Jeanne : J’ai peur mon neveu, j’ai peur…
Le Ficanas : Encore ? Ce sont les cow-boys ?
Tante Jeanne : Non, c’est le tramway !
Le Ficanas : Tu l’as pris une seule fois pour aller de la Libération à Nice-Etoile ! Je n’ai jamais d’ailleurs compris pourquoi !
Tante Jeanne : Pour porter des gâteaux que j’avais achetés. D’ailleurs ils sont arrivés tout esquichés. C’est pour cela que je ne le reprends pas. Mais ce n’est pas la ligne 1 qui me fait peur. Je m’y suis faite à celle-là. C’est la ligne 2.
Le Ficanas : Elle n’est pas encore construite.
Tante Jeanne : Oui mais tu as vu, une partie sera souterraine. Ce n’est plus un tramway, c’est un métro. De Grosso jusqu’à Arson il faudra caler, ce sera tout en souterrain, et moi ça fait quatre-vingts ans qu’on me dit qu’on ne peut pas le faire à Nice à cause de la nappe phréatique. Dès qu’on creuse, on est dans l’eau. Et qui c’est qui va pomper les pieds dans le batchas ?
Le Ficanas : On a construit le tunnel sous la Manche, il ne prend pas l’eau !
Tante Jeanne : Oui ! mais nous on a les tremblements de terre. Ça va casser le tuyau…
Le Ficanas : Attends, tu as défilé, chaque fois, pour qu’il n’y ait pas le tramway sur la Promenade, et maintenant qu’ils ne le font plus tu râles encore ?
Tante Jeanne : Tourne vire, vire tourne. Je manifestais parce que Estrosi et le journal ils disaient que la majorité des niçois étaient pour le tramway sur la Promenade. Donc il faut bien qu’il y en ait qui soient contre !
Le Ficanas : Et maintenant ?
Tante Jeanne : Maintenant je suis contre le fait qu’on me transforme mon tramway en métro. Moi je n’irai pas dans les souterrains. Toui saben doun venen ma saben pa doun aneren. Je suis une bastian-countrari et fière de l’être !
Cagades recueillies par Christian Gallo - © Le Ficanas ®
vendredi 11 septembre 2009
Tante Jeanne et les flics à roulette.
Le Ficanas : C’était calme depuis quelques jours. Je ne t’ai pas entendu râler ma tante !
Tante Jeanne : C’était la rentrée. Je ne suis pas sortie, avec tous ces bastardons qui traînent dans les rues pour acheter des cahiers et des cartables… Mais enfin, une fois de plus, c’est la police qui va mal.
Le Ficanas : La municipale ?Tante Jeanne : Adiéou baraca, ils sont devenus handicapés. Ils ne peuvent plus marcher.
Le Ficanas : Qu’est-ce que tu racontes ? Je viens d’en voir trois dans la rue, comme d’habitude, deux qui travaillent et un qui les surveille.
Tante Jeanne : Moi, hier, il m’est monté la boufaïsse ! Dau bouon, j’étais sur l’avenue. Déjà que je fais gaffe avec leur truc qui fait ding-ding et que je n’entends pas.
Le Ficanas : Le tramway !
Tante Jeanne : Propi. Et là, j’en vois deux de la municipale , en uniforme, qui me foncent dessus. Porca misèria ! Un qui me passe à droite, l’autre qui me passe à gauche. Et ils ne s’arrêtent même pas. Ils ne marchaient pas ils glissaient !
Le Ficanas : Ils ont glissé sur quoi ?
Tante Jeanne : Sur des roulettes. Ils tiennent dans les mains un barotou et ils ont sous les pieds deux grandes roues, une de chaque côté, et ils glissent…
Le Ficanas : Ah oui ! Ce sont des Segway. Tu montes dessus, et quand tu penches le guidon en avant, les deux roues avancent. Ça permet de se déplacer.
Tante Jeanne : Et ils ne peuvent pas prendre une bécane comme tout le monde pour bouléguer ? Qui c’est qui leur a payé le ségueway ?
Le Ficanas : C’est nous. Tu peux t’en acheter un si tu veux pour faire la course avec eux. Ça monte jusqu’à 20 km/h et ça dure six heures sans être rechargé.
Tante Jeanne : Et ça coûte combien ?
Le Ficanas : 5.800 euros.
Tante Jeanne : A paire aquistaire, enfant acabaire. Ne me dis pas qu’on dépense trois millions et sept cent mille centimes de francs pour les faire glisser ? Moi les handicapés, je donne. Tu me connais. Mais on est vraiment obligé de les engager dans la police municipale ?
Cagades recueillies par Christian Gallo - © Le Ficanas ®
jeudi 3 septembre 2009
Tante Jeanne et l’incendie de la mairie.
Tante Jeanne : Adiéou baraca, ils y ont mis le feu ! C’est tout ce qu’ils ont trouvé pour faire bouger les mikados.
Le Ficanas : Le feu à quoi ?
Tante Jeanne : A la mairie ! J’y étais. Mèfi, je sais tout.
Le Ficanas : Que tu saches tout, c’est normal, mais tu y faisais quoi ?
Tante Jeanne : Je n’étais pas dans la mairie, j’étais en bas entrain de regarder les modèles de tombes, rue Alexandre-Mari. Tu sais, avec la crise du logement et à mon âge, il faut prévoir, faire des choix…
Le Ficanas : Et alors ?
Tante Jeanne : Je me suis décidée pour du blanc, de la pierre, sobre et modeste, comme moi, mais avec…
Le Ficanas : Je te parle de la mairie !
Tante Jeanne : Du troisième étage, on a vu une fumée sortir par une fenêtre. Les pompiers sont arrivés, ils ont fermé la rue. Il y en a un qui m’a même poussée dans un coin. Et là…
Le Ficanas : Là, quoi ?
Tante Jeanne : On a vu les mikados caler du bâtiment, les uns derrière les autres, penauds. Je ne pensais pas qu’il y en eût autant là-dedans. Ils ont tous levé la tête pour regarder la fumée du troisième étage. C’était émouvant tu sais, ils découvraient le ciel pour la première fois. C’était une ode des mikados, une incantation.
Le Ficanas : Mais les mikados c’est une blague de la Perna. Ce sont les employés de la mairie, c’est tout.
Tante Jeanne : Porca misèria, mais il en est sorti près de quatre cents, quand même. Il y en avait qui mastéguaient encore un crayon.
Le Ficanas : Mais pourquoi ça a pris feu ?
Tante Jeanne : Un court-circuit électrique dans le climatiseur, chez le proctologue.
Le Ficanas : Le protocole ! Le proctologue c’est celui qui te regarde le trou, le protocole, le service qui te dit bonjour.
Tante Jeanne : Moi le proctologue il me dit bonjour quand même avant de me regarder…
Le Ficanas : Qu’est-ce que tu veux qu’ils fassent d’un proctologue à la mairie !
Tante Jeanne : Faï tira, ils font, qu’avec des ficanas comme toi, ils ont intérêt à boucher les trous pour que tu ne vois pas tout ce qui se passe.
Cagades recueillies par Christian Gallo - © Le Ficanas ®
samedi 15 août 2009
Tante Jeanne et le drone écologique
Tante Jeanne : Ah, tu es là ! Tu sais que tu es surveillé en permanence maintenant ?
Le Ficanas : Big Brother est revenu ?
Tante Jeanne : C’est tout comme. Quoi que tu fasses, on te filme. Ça se passe à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Ils ont mis un hélicoptère qui surveille tout.
Le Ficanas : Tu veux parler du drone écologique ?
Tante Jeanne : Qué écologique ! Il est commercialisé par ceux qui ont déjà vendu le taser qu’on a donné aux policiers à Nice.
Le Ficanas : Mais ce n’est pas pareil. Il vole au-dessus du Cap-Ferrat pour voir si les méduses arrivent, si quelqu’un se noie, si un feu se déclenche, si un bateau coule…
Tante Jeanne : T’es vraiment un balourdin. C’est pas ça. En réalité il surveille les milliardaires qui ont des villas sur le cap. Dès qu’ils sortent dans le jardin, on les filme aqui d’aïa. Et puis il y a un babatchou qui est derrière son écran et qui regarde.
Le Ficanas : Et alors, tu n’es pas milliardaire que je sache ?
Tante Jeanne : Heureusement non, tu m’aurais déjà tué pour toucher l’héritage. A paire aquistaire, enfant acabaire. Quand j’étais jeune, avant que je connaisse ton oncle, le soir, avec des amis, on allait à Passable. Et là…
Le Ficanas : Et là tu t’envoyais en l’air avec des garçons !
Tante Jeanne : Oh ! Je suis ta tante quand même. Un peu de tenue ! C’était ça, mais tu n’es pas obligé de le faire remarquer. Maintenant imagine : tu passes la soirée à courtiser une petite, tu la conduis à la plage ou dans un buisson, et au moment fatidique où tu vas être récompensé…
Le Ficanas : …Le drone !
Tante Jeanne : Quelques mètres au-dessus de toi, le machin à hélice, il se pointe et clac, tu es pris en photo. Le lendemain, sur le ouebe, le monde entier te voit entrain de faire tac-tac.
Le Ficanas : Qui veux-tu que cela intéresse ?
Tante Jeanne : Toi, on s’en fout, mais pas forcément celle qui est avec toi ! On va te retrouver en première page de Gala, de Voici, de Closer…
Le Ficanas : Tu as raison, avec le drone, Big Brother est vraiment de retour.
Tante Jeanne : Adiéou baraca. Moi j’abandonne le string pour le « une pièce ». Imagine que je fasse la couverture de Closer et que la voisine voit que j’ai des bourrelets !
Cagades recueillis par Christian Gallo. - © Le Ficanas ®
samedi 25 juillet 2009
Tante Jeanne jette sa télé !
Tante Jeanne : Adiéou baraca, je dois la jeter. Elle ne sert plus à rien. Elle ne va plus marcher.
Le Ficanas : Elle n’est pas en panne. Elle n’est pas jeune mais quand même.
Tante Jeanne : Mais non, ce n’est pas ça. Tu as vu Fillon ? On va devoir changer de télé. C’est ce qu’ils ont trouvé pour relancer l’économie : changer la télé. Moi qui ai mis trois ans pour comprendre à quoi servaient les touches de la télécommande, maintenant je dois jeter la télé.
Le Ficanas : Mais c’est parce que l’on passe de l’analogique au numérique terrestre.
Tante Jeanne : Qué numérique ! Ils veulent faire des sous, c’est tout ! Tu crois qu’avec ma retraite, je vais m’acheter une télé neuve ? Atchidenté, surtout cette année avec la crise, la grippe, et tout ce qui va mal…
Le Ficanas : C’est pas de suite. Pour la Côte d’Azur ce sera début 2011. On sera tous en numérique avec la T.N.T.
Tante Jeanne : Ça va péter. Avec un nom pareil, T.N.T. ça ne peut que péter. Tiens, tu connais Joséphine, ma cousine. Pauvre vieille, la T.N.T. elle ne peut pas la prendre. Elle habite à Cap d’Ail, c’est encore le Comté, pas le bout du monde ! Et bien ta T.N.T., là-bas, elle ne l’a pas.
Le Ficanas : Ce sera le cas de 5% du territoire. Ceux-là devront se brancher sur le satellite.
Tante Jeanne : J’ai compris. Il va falloir que j’achète une télé pour rien. Que crompa l’inutil vendra lou néchessairi ! Je vais devoir me passer de tout pour regarder la télé…
Le Ficanas : Mais c’est dans un an et demi ! Tu as le temps de voir venir !
Tante Jeanne : C’est toi que je vois venir. Méfi ! Tu te dis d’ici un an et demi elle sera crevée la vieille ! Ben mon neveu, je suis plus testarde que toi.
Le Ficanas : Mais je ne souhaite pas te voir disparaître !
Tante Jeanne : J’espère bien. Où est-ce que tu prendrais des nouvelles de ce qui se passe à Nice ? À la télé peut-être ? Allez, fai-mi una baieta et ne t’inquiète pas dorénavant j’écouterai la radio.
Cagades recueillies par Christian Gallo - © Le Ficanas ®