samedi 15 août 2009

Tante Jeanne et le drone écologique

Tante Jeanne : Ah, tu es là ! Tu sais que tu es surveillé en permanence maintenant ?

Le Ficanas : Big Brother est revenu ?

Tante Jeanne : C’est tout comme. Quoi que tu fasses, on te filme. Ça se passe à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Ils ont mis un hélicoptère qui surveille tout.

Le Ficanas : Tu veux parler du drone écologique ?

Tante Jeanne : Qué écologique ! Il est commercialisé par ceux qui ont déjà vendu le taser qu’on a donné aux policiers à Nice.

Le Ficanas : Mais ce n’est pas pareil. Il vole au-dessus du Cap-Ferrat pour voir si les méduses arrivent, si quelqu’un se noie, si un feu se déclenche, si un bateau coule…

Tante Jeanne : T’es vraiment un balourdin. C’est pas ça. En réalité il surveille les milliardaires qui ont des villas sur le cap. Dès qu’ils sortent dans le jardin, on les filme aqui d’aïa. Et puis il y a un babatchou qui est derrière son écran et qui regarde.

Le Ficanas : Et alors, tu n’es pas milliardaire que je sache ?

Tante Jeanne : Heureusement non, tu m’aurais déjà tué pour toucher l’héritage. A paire aquistaire, enfant acabaire. Quand j’étais jeune, avant que je connaisse ton oncle, le soir, avec des amis, on allait à Passable. Et là…

Le Ficanas : Et là tu t’envoyais en l’air avec des garçons !

Tante Jeanne : Oh ! Je suis ta tante quand même. Un peu de tenue ! C’était ça, mais tu n’es pas obligé de le faire remarquer. Maintenant imagine : tu passes la soirée à courtiser une petite, tu la conduis à la plage ou dans un buisson, et au moment fatidique où tu vas être récompensé…

Le Ficanas : …Le drone !

Tante Jeanne : Quelques mètres au-dessus de toi, le machin à hélice, il se pointe et clac, tu es pris en photo. Le lendemain, sur le ouebe, le monde entier te voit entrain de faire tac-tac.

Le Ficanas : Qui veux-tu que cela intéresse ?

Tante Jeanne : Toi, on s’en fout, mais pas forcément celle qui est avec toi ! On va te retrouver en première page de Gala, de Voici, de Closer…

Le Ficanas : Tu as raison, avec le drone, Big Brother est vraiment de retour.

Tante Jeanne : Adiéou baraca. Moi j’abandonne le string pour le « une pièce ». Imagine que je fasse la couverture de Closer et que la voisine voit que j’ai des bourrelets !

Cagades recueillis par Christian Gallo. - © Le Ficanas ®