samedi 25 juillet 2009

Tante Jeanne jette sa télé !

Le Ficanas : C’est quoi cette histoire de télévision ?
Tante Jeanne : Adiéou baraca, je dois la jeter. Elle ne sert plus à rien. Elle ne va plus marcher.
Le Ficanas : Elle n’est pas en panne. Elle n’est pas jeune mais quand même.
Tante Jeanne : Mais non, ce n’est pas ça. Tu as vu Fillon ? On va devoir changer de télé. C’est ce qu’ils ont trouvé pour relancer l’économie : changer la télé. Moi qui ai mis trois ans pour comprendre à quoi servaient les touches de la télécommande, maintenant je dois jeter la télé.
Le Ficanas : Mais c’est parce que l’on passe de l’analogique au numérique terrestre.
Tante Jeanne : Qué numérique ! Ils veulent faire des sous, c’est tout ! Tu crois qu’avec ma retraite, je vais m’acheter une télé neuve ? Atchidenté, surtout cette année avec la crise, la grippe, et tout ce qui va mal…
Le Ficanas : C’est pas de suite. Pour la Côte d’Azur ce sera début 2011. On sera tous en numérique avec la T.N.T.
Tante Jeanne : Ça va péter. Avec un nom pareil, T.N.T. ça ne peut que péter. Tiens, tu connais Joséphine, ma cousine. Pauvre vieille, la T.N.T. elle ne peut pas la prendre. Elle habite à Cap d’Ail, c’est encore le Comté, pas le bout du monde ! Et bien ta T.N.T., là-bas, elle ne l’a pas.
Le Ficanas : Ce sera le cas de 5% du territoire. Ceux-là devront se brancher sur le satellite.
Tante Jeanne : J’ai compris. Il va falloir que j’achète une télé pour rien. Que crompa l’inutil vendra lou néchessairi ! Je vais devoir me passer de tout pour regarder la télé…
Le Ficanas : Mais c’est dans un an et demi ! Tu as le temps de voir venir !
Tante Jeanne : C’est toi que je vois venir. Méfi ! Tu te dis d’ici un an et demi elle sera crevée la vieille ! Ben mon neveu, je suis plus testarde que toi.
Le Ficanas : Mais je ne souhaite pas te voir disparaître !
Tante Jeanne : J’espère bien. Où est-ce que tu prendrais des nouvelles de ce qui se passe à Nice ? À la télé peut-être ? Allez, fai-mi una baieta et ne t’inquiète pas dorénavant j’écouterai la radio.

Cagades recueillies par Christian Gallo - © Le Ficanas ®

dimanche 12 juillet 2009

Tante Jeanne et le Taser

Le Ficanas : Bon, ma tante, tu ne sors plus !
Tante Jeanne : Comment je ne sors plus ? Je ne vais pas rester enfermée à la maison ? Tu as vu la chaleur ?
Le Ficanas : Dis-moi, on t’a bien posé un pacemaker il y a deux ou trois ans ?
Tante Jeanne : Atchidenté ! Je me sens bien depuis, j’en étais arrivée à un point où je n’avais même plus envie de dire du mal ! Depuis ça va, j’ai repris la forme.
Le Ficanas : Ca s’est vu, et surtout entendu. Tout Nice est au courant. Eh bien, justement, tu ne sors plus maintenant.
Tante Jeanne : Propi, il est malade ce petit ! Tu ne crois pas que je vais me contenter de ton ouébe ? Moi je dois voir du monde.
Le Ficanas : Trop dangereux, ils ont livré cinquante Taser à la Municipale.
Tante Jeanne : Le pistolet aux rayons qui tuent ? Il y a déjà eu 260 morts avec ce truc, je l’ai lu dans le nouvel Obs.
Le Ficanas : Pour ceux portent un pacemaker c’est imparable ! Les trois-quart du temps, ils y restent.
Tante Jeanne : Il est malade Estrosi. Il ne va pas quand même donner ça à ces paillassous. Déjà qu’ils font les cow-boys à fond la caisse en voiture sur les rails du tramway ! Tu traverses l’Avenue, tu te méfies. Tu regardes que le tram, il n’arrive pas, tu attends le coup de sonnette. Et là tu vois une voiture qui clignote, à fond la caisse, qui te fonce dessus : les cow-boys !
Le Ficanas : Ils poursuivent des bandits.
Tante Jeanne : Qué bandits ! Il y a personne devant. Non ! Ils remontent la socca de chez Pipo à toute vitesse pour qu’elle reste chaude ! Maintenant avec le pistolet à rayons, ils vont nous faire estartreque.
Le Ficanas : C’est quoi ça ?
Tante Jeanne : Mais oui le film où ils ont des rayons pour se battre. Adiéou baraca, pour carnaval j’avais préparé un costume d’indienne, je ne le mettrai pas. D’ici qu’ils me prennent en otage… C’est quand même terrible de vivre dans la ville la plus dangereuse de France !

Cagades recueillies par Christian Gallo - © Le Ficanas ®

lundi 6 juillet 2009

Tante Jeanne et les galets de la Prom

Tante Jeanne : Atchidenté mon neveu, tu es courant ? On nous vole les galets de la plage. Bientôt, on va avoir la mer contre le mur. Ca doit être ceux qui veulent une plage de sable ou bien les touristes qui embarquent les galets en souvenir.
Le Ficanas : Mais non, ils sont là tes galets. Je suis passé ce matin, la plage, elle est toujours là !
Tante Jeanne : Tu sais, ça c’est la faute aux bastardons qui s’ennuient. Ils s’asseyent sur la plage et ils balarguent les galets au loin pour faire des rebonds sur l’eau.
Le Ficanas : Le problème, il n’est pas là. Depuis 1950 on rajoute des galets qui sont emportés quand il y a des marées. On va les prendre dans le Paillon. Mais dans le Paillon, il y en a plus assez. Cette année, on en a pris 3.000 M3 mais la mer emporte 50.000 tonnes par an.

Tante Jeanne : Et à quoi ça sert les engins qui font un boucan pas possible ? Va que je te boulègue le galet toute l’année, que je te les porte d’aqui d’aïa ?
Le Ficanas : Ils les étendent. Il y en a moins en hauteur mais on les étale pour garder la largeur à la plage. Il y a déjà une rangée de matelas qui a disparu sur les plages. Si on continue comme ça, dans moins d’un siècle, il n’y aura plus de plage.
Tante Jeanne : Alors ce ne sont pas les étrangers qui les emportent ?
Le Ficanas : Non, c’est la mer…
Tante Jeanne : Propi, qu’est-ce qu’on va faire ? Nice sans galets, c’est comme un baiser sans moustache ! Quand on va se baigner on râle déjà parce qu’il n’y a pas du sable, mais si en plus ils nous virent les galets ! Porca misèria, tout s’en va dans ce monde. Il n’y a plus de galets dans le Paillon, il y en a plus dans le Var, on va faire quoi ?
Le Ficanas : Alors, Veronique Paquis, à la mairie, elle l’a annoncé : on va faire un appel d’offre pour acheter des galets. Un million d’euro, ils vont dépenser pour les rajouter sur la plage.
Tante Jeanne : Mèfi, ne me dit pas que l’on va aller se baigner en marchant sur les galets des autres ! Ne me dit pas que pour aller à la mer je vais escagasser des galets que je ne sais pas d’où ils viennent ! Tu sais Ficanas, tout se perd, on ne respecte plus rien. Tu veux que je te dise : Ils ont intérêt à les laver avant les galets, sinon moi, je ne m’assoie plus sur la plage !

Cagades recueillies par Christian Gallo - © Le Ficanas ®

samedi 4 juillet 2009

Tante Jeanne, le pif et le flair

Tante Jeanne : Ah tu es là ! Ils ne t’ont pas mis en prison ?
Le Ficanas : Pourquoi voudrais-tu que j’aille en prison ?
Tante Jeanne : Tu n’as pas lu « 20 minutes » ?
Le Ficanas : Non, mais quel rapport avec moi ?
Tante Jeanne : Ce qu’il a dit Estrosi : « La police agit au flair, pas au pif ! ». Avec le nas que tu te trimballes, je me suis dit ce babatchou il me l’ont mis à la rue de la Gendarmerie.
Le Ficanas : Je sais le Ficanas, ça veut dire celui qui met son nez partout. Je ne suis pas le seul à sentir les choses, la preuve, la police aussi.
Tante Jeanne : Oui mais ton nez, ce n’est pas un nez mon petit, c’est un pic, c’est un cap, que dis-je : un cap ? C’est une péninsule !
Le Ficanas : Tu ne vas pas me refaire Cyrano !

Tante Jeanne : Oh ! Faï tira, moi je disais cela pour te rendre service. Une police qui travaille au pif. Tu te rends compte ?
Le Ficanas : Justement, Estrosi il a dit qu’elle travaillait au flair.
Tante Jeanne : Et ça sent quoi ? La bordille, comme dans le vieux-Nice ? mais il fait quoi Estrosi ? L’autre jour tu me dis qu’il était devenu le ministre de la ministresse de l’industrie ?
Le Ficanas : Il fait tout. Il est ministre délégué, député-maire de Nice, président de la cuncaracha. Ah ! il n’est plus au Conseil Général.
Tante Jeanne : Ah bon ? Il était encore à Saint-Etienne de Tinée ? Alors, ils ont fait les élections ?
Le Ficanas : Non. C’est sa suppléante qui l’a remplacé, Caroline Murris.
Tante Jeanne : Et c’est qui ta Murris ?
Le Ficanas :Une belle femme de trente ans. Elle vient d’avoir une petite fille. Son père, il était déjà conseiller municipal à Saint-Etienne de Tinée.
Tante Jeanne : Ah bon. C’est une affaire de famille. Ne le répète pas, mais on dit des Corses. Hé bien, balin-balan, on est aussi bon qu’eux. Chez nous, les politiques, ils ont le sens de la famille.
Bon, tout cela ça ne me rassure pas pour ton pif. D’être un Ficanas, c’est dangereux. Tu continues et ils vont t’exiler à Blausasc.
Le Ficanas : Mais je ne dis du mal de personne !
Tante Jeanne : Toi non ! Mais moi oui ! Mèfi, tu devrais être un peu moins niocou. Quand on est une marida lenga, ça se transmet dans les gènes.

Cagades recueillies par Christian Gallo - © Le Ficanas ®