Le Ficanas : Mais non, ils sont là tes galets. Je suis passé ce matin, la plage, elle est toujours là !
Tante Jeanne : Tu sais, ça c’est la faute aux bastardons qui s’ennuient. Ils s’asseyent sur la plage et ils balarguent les galets au loin pour faire des rebonds sur l’eau.
Le Ficanas : Le problème, il n’est pas là. Depuis 1950 on rajoute des galets qui sont emportés quand il y a des marées. On va les prendre dans le Paillon. Mais dans le Paillon, il y en a plus assez. Cette année, on en a pris 3.000 M3 mais la mer emporte 50.000 tonnes par an.
Tante Jeanne : Et à quoi ça sert les engins qui font un boucan pas possible ? Va que je te boulègue le galet toute l’année, que je te les porte d’aqui d’aïa ?
Le Ficanas : Ils les étendent. Il y en a moins en hauteur mais on les étale pour garder la largeur à la plage. Il y a déjà une rangée de matelas qui a disparu sur les plages. Si on continue comme ça, dans moins d’un siècle, il n’y aura plus de plage.
Tante Jeanne : Alors ce ne sont pas les étrangers qui les emportent ?
Le Ficanas : Non, c’est la mer…
Tante Jeanne : Propi, qu’est-ce qu’on va faire ? Nice sans galets, c’est comme un baiser sans moustache ! Quand on va se baigner on râle déjà parce qu’il n’y a pas du sable, mais si en plus ils nous virent les galets ! Porca misèria, tout s’en va dans ce monde. Il n’y a plus de galets dans le Paillon, il y en a plus dans le Var, on va faire quoi ?
Le Ficanas : Alors, Veronique Paquis, à la mairie, elle l’a annoncé : on va faire un appel d’offre pour acheter des galets. Un million d’euro, ils vont dépenser pour les rajouter sur la plage.
Tante Jeanne : Mèfi, ne me dit pas que l’on va aller se baigner en marchant sur les galets des autres ! Ne me dit pas que pour aller à la mer je vais escagasser des galets que je ne sais pas d’où ils viennent ! Tu sais Ficanas, tout se perd, on ne respecte plus rien. Tu veux que je te dise : Ils ont intérêt à les laver avant les galets, sinon moi, je ne m’assoie plus sur la plage !
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